vendredi 14 décembre 2007

histoire de laghouat

Histoire de Laghouat

Laghouat, El-Aghouat ou El-Arouat, selon les transcriptions latines utilisées à différentes époques de l’histoire de notre ville, est une appellation poétique qui tire son origine de la nature et de la configuration même de la région. Elle signifie tout à la fois : « maisons entourées de jardins », « Oued », « Oasis » …

Gravures rupestres et tumulus attestent de foyers d’une vie préhistorique qui s’était répandue sur presque l’ensemble de la Wilaya. Toutefois la date à laquelle fut fondée la ville de Laghouat demeure encore imprécise. On sait seulement qu’elle constituait un des points extrêmes de l’ancienne Gétulie et que les Maghraouas, tribu berbère, fuyant la tyrannie et les exactions, y trouvèrent refuge.

Située à proximité de l’Oued M’ZI, l’Oued M’SAAD et l’Oued KHEIR, qui antérieurement la traversait de part en part après s’être détaché de l’Oued M’ZI, Laghouat était une oasis convoitée qui s’étendait sur près de trois km.

Au cinquième siècle de l’hégire, (dixième siècle), des portions de la grande tribu des Béni-Hillal y élirent définitivement domicile et lui donnèrent le nom de Laghouat (pluriel de Ghaout).

Primitivement, et jusqu’à une date assez récente, Laghouat se trouvait formé par un agrégat de Ksours : Boumendala, Nedjal, Sidi Mimoun, Benbouta Par la suite, un rempart cernant l’oasis des quatre cotés fut exhaussé pour se prémunir contre les razzias et les attaques menées par d’autres tribus. El-Ayachi, historien et grand voyageur maghrébin, mentionne dans sa « Rihla » l’existence de ce rempart en 1663.

Quelques dates importantes de l’histoire de Laghouat

1368 : Le Sultan Abou Hammou, de la dynastie Abd-El-Ouadite, chassé par le sultan Mérinide de Fez, rallia ses partisans à Laghouat avant de se retirer dans le M’zab.

1698 : Le marabout Sidi Hadj Aissa ( mort en 1737 ), patron de la ville, s’établit à Laghouat.

Sanctuaire de Sidi EL hadj Aissa

Mausolée de Sidi El Haj Aïssa

1708 : Le sultan du Maroc Moulay Abdelmalek, établit son camp à l’Ouest de la « cité rebelle » et lui imposa un tribut qu’elle refusa tout le temps de payer.

1727 : Laghouat passe sous la domination turque.

1741 : Le Bey du Titteri, à la tête d’une imposante armée, assiégea la ville. Défait, il reprit la route de Médéa .

1785 : Le Bey d’Oran sur l’ordre du Dey d’Alger, mena une expédition punitive contre Laghouat qui refusait toujours de payer l’impôt annuel de 700 réaux.

1786 : Nouvelle tentative menée, une fois de plus, par le Bey d’Oran. Il décida de réduire en premier, mais sans succès, le Ksar de Ain Madhi fortifié par le marabout Sidi Ahmed Tidjani. Le siège dura deux mois.

1787 : Le successeur du Bey d’Oran tenta à son tour de prendre le Ksar de Ain Madhi. Il ne fut pas plus heureux que son prédécesseur. En signe de représailles, il détruisit entièrement le Ksar de Tadjmout ( fondé en 1666 par les Ouled Youssef ).

1815 : Mort du Cheikh Sidi Ahmed Tidjani, fondateur de l’Ordre tidjani.

1829 : Le Cheikh Moussa Ibn Hassan El- Misri, né en Egypte, à Damiette, en 1787, s’établit à Laghouat et fonde l’ordre Chadhilite.

1831 : Le Cheikh Moussa Ibn Hassen El Misri proclame la guerre sainte contre l’occupant français, lève une armée et entame une résistance armée qui ne devait prendre fin qu’avec sa mort, en 1848, lors de la fameuse bataille des « Zaâtchas », sous l’étendard du Cheikh Bouziane, un autre juriste éminent de Laghouat.

1852 : Une armée forte de 6000 hommes et sous le commandement de trois généraux –Pélissier-Yussuf et Bouscaren – assiège la ville de Laghouat. La bataille s’engage le 21 novembre; le 4 décembre de la même année, Laghouat est prise d’assaut. L’extermination systématique de l’ensemble de sa population est alors ordonnée ; plus des deux tiers périssent ainsi. La ville ainsi que le reste de sa population sont sauvés de justesse par un contre-ordre.

Le célébre Benaceur Benchohra est alors de toutes le batailles. En 1875, il gagne la Syrie, âgé de plus de 70 ans, pour y vivre ses derniers jours.

1917 : Mort du « pôle mystique » le Cheikh Bachir Belhadj, de la confrérie quadirite.

1921 : Mort du grand poète et alchimiste le cadi Abdallah Ben Keriou.

Takhi Abdallah Ben Kerriou

1922 : Fondation à Laghouat, sur l’initiative du Cheikh Zahiri, des notables et des lettrés de la ville, de la première école privée en Algérie.

1924 : Le Khediwi déchu d’Egypte, Abbas HANAFI II, visite Laghouat.

Les mouvements nationalistes s’implantent à Laghouat. L’histoire retiendra des noms prestigieux : Kaddour Far, un des membres fondateurs de l’étoile nord-africaine, Mohammed ben Ahmida Bensalem, un des pères du nationalisme algérien, Sayah Lamri, artiste de renom tombé au champ d’honneur en 1958, Habib Chohra, instituteur, Ahmed Taouti,universitaire, Atallah Mebtout et bien d’autres encore. De grandes personnalités politiques algériennes diront plus tard : « C’est à Laghouat que nous avons appris le sens du mot Patrie ».

1927 : Le Cheikh Moubarek El Mili s’établit à Laghouat pour y donner son enseignement. Une première promotion d’étudiants rejoint l’université d’El Zeïtouna, à Tunis.

Ahmed Chatta, Hadj Aissa Aboubakr et autres figures emblématiques de Lahgouat

1946 : Le Bey de Tunis, Moncef, est placé en résidence surveillée à Laghouat.

1955 : Deux mois après le 1er novembre 1954, Laghouat s’engage dans la lutte armée. La liste de ses martyrs ne cesse alors de s’allonger.

1957 :Le ministre français J. Soustelle, accueilli froidement par les Laghouatis, décide de transférer à Ouargla le chef lieu de la préfecture des Oasis.

1974 : A l’issue du découpage administratif de cette même année, Laghouat réintègre son statut de chef lieu de wilaya.

Pays du Monde - Villes et Villages Laghouat ,la cité des nobles



La ville de Laghouat avant l'occupation Française
"El-Aghouat, écrivait Daumas en 1845,est une ville de sept à huit cent maisons(48),bâtie sur les pentes nord et sud d'une montagne(Le Djebel Tizgrarine),à l'est de laquelle coule l'Oued Mzi
L'historique
Laghouat est une ville et une wilaya d'Algérie. Elle est située à 400 km au sud de la capitale algérienne Alger et compte 328 000 habitants. C'est une région pastorale du centre de l'Algérie.
On y trouve un aéroport,deux grands hôtels,une école privée de formation de langues étrangères et d'Informatique,un centre culturel,des Instituts et un musée qui reflète l'histoire de la ville.
La région possède également le plus grand gisement de gaz naturel d'Afrique avec une réserve estimée à plusieurs milliards de mètres cubes.

Pays du Monde - Villes et Villages



La ville de Laghouat avant l'occupation Française
"El-Aghouat, écrivait Daumas en 1845,est une ville de sept à huit cent maisons(48),bâtie sur les pentes nord et sud d'une montagne(Le Djebel Tizgrarine),à l'est de laquelle coule l'Oued Mzi
L'historique
Laghouat est une ville et une wilaya d'Algérie. Elle est située à 400 km au sud de la capitale algérienne Alger et compte 328 000 habitants. C'est une région pastorale du centre de l'Algérie.
On y trouve un aéroport,deux grands hôtels,une école privée de formation de langues étrangères et d'Informatique,un centre culturel,des Instituts et un musée qui reflète l'histoire de la ville.
La région possède également le plus grand gisement de gaz naturel d'Afrique avec une réserve estimée à plusieurs milliards de mètres cubes.

le cafe des souvenirs

Laghouat


Le Café des Souvenirs
Forum n°1

Forum 2


Population : 328.000 habitants

Communes Laghouat : 24 - (code Wilaya : 03)
Aflou, Ain Madhi, Ait Sidi Ali, Beidha, Brida, El Assafia, El Ghicha, El Houaita, Gueltat Sidi Saad, Hadj Mechri, Hassi Delaa, Hassi R'Mel, Kheneg, Ksar El Hirane, Laghouat, Mekhareg, Oued Morra, Oued M'Zi, Sebgag, Sidi Bouzid, Sidi Makhlouf, Tadjemout, Tadjrouna, Taouila.


ORIGINE DU NOM : Il y aurait alors trois versions

    1. Le nom de Laghouat viendrait du mot arabe "Ghaout", qui signifie maison entourée de jardins, d'où le pluriel El-Aghouat.
    2. Il signifierait "les jardins" - à prononcer "larrrhouat"
    3. Ibn Khaldoun donne à ce nom une origine berbère : El-Aghouat signifie "montagne en dents de scie"



Fête du Printemps en Mars



Laghouat sous la neige en décembre 1999

Laghouat est le lieu où les monts de l'Atlas et le Sahara conjuguent leur beauté et leur charme étranges.

  • Au sud, en dehors de l'Oasis, à perte de vue, c'est le désert ; c'est l'immensité inconnue et redoutable, c'est le silence extraordinaire et mystérieux.
  • Au Nord les derniers contreforts de l'Atlas Saharien avec leur fraicheur et leur verdure. La ville porte orgueilleusement la qualification de "Porte du Désert".
  • La ville se développe sur une sorte d'arête rocheuse qui jadis délimitait deux quartiers ennemis : le quartier des Ouled Serrin à l'ouest et celui des Hallaf à l'est.
  • Sur le rocher des Chiens, la kouba de Sidi Hadj Haissa abrite les restes du Patron de ville qui vécut au XVIIème siècle.
  • A l'ouest de Laghouat, le rocher Fromentin offre une belle vue sur la ville et la palmeraie.

Laghouat est la capitale intellectuelle du Sahara.

L'Oasis est le pays natal de nombreux poètes dont Ben Keriou (le poète spontané, émule de Lamartine).

Il y a dans cette ville quelque chose de magique : le vent bruissant dans les deux étages de végétation (palmiers et autres arbres fruitiers), les ombres des palmiers violemment calqués sur le sol desséché, la mélopée de la prière courant de sanctuaire en sanctuaire, tandis que le radieux soleil disparaît derrière les montagnes d'un magnifique bleu azur du Djébel Lazreg.


La mosquée et la palmeraie


Ain Madhi : Ksar pittoresque qui était le siège de la zaouia des Tidjania (confrérie fondée par Abou Abbis Tidjani au 18ème siècle), elle connut des années de gloire et s'étendit jusqu'en Afrique Noire.

Kourdane : à quelques kilomètres d'Ain Madhi, on y trouve l'ancien palais des Tidjani. Une grande demeure entourée de jardins à la française garde le souvenir de sa fondatrice Aurélie Picard, une Lorraine (à Arc en Barrois, dans l'est de la France) qui avait épousé au siècle dernier Sidi Ahmed Tidjani (disparut en 1897).

1870 - Si Ahmed Tidjani a 20 ans, détenteur de la divine baraka, il est le maitre de la Voie " El Tarika" car il est le fils du Grand Maitre, érudit et respecté, Mohammed es Seghir et d'une de ses concubines hartanies. Il est accompagné de son demi-frère Si Bachir.
Ils sont en France car ils avaient accepté d'aller rendre visite et féliciter les tirailleurs algériens qui s'étaient illustrés à Wissembourg (Alsace). La défaite de Sedan face aux troupes de l'Empereur d'Allemagne conduit le gouvernement à quitter Paris pour Bordeaux.

Aurélie Picard travaillait chez un député de la Haute Marne en 1870 lorsque un prince arabe : Sidi Ahmed Tidjani la rencontra et tomba amoureux d'elle, et lui demanda de l'épouser. Leur mariage fut béni par Mgr Lavigerie et par le grand Mufti d'Alger.

Devenue Lalla Tidjani, elle défendit hardiment sa confrérie et poursuivit l'oeuvre de son mari jusqu'à l'heure de sa mort en 1933 (à l'âge de 84 ans).

C’est elle qui serait à l’origine de la construction du palais de Kourdane, à quelques battement d’ailes de la zaouïa. Une construction somptueuse relativement à son époque. Le palais devait ainsi être construit à l’image de sa locataire élevée au rang de reine. «Depuis ce mariage qui, au début, a suscité des polémiques en raison des origines chrétiennes de l’heureuse élue, la zaouïa a définitivement cessé de représenter une menace au colonialisme français», ajoutera notre interlocuteur. Il ajoutera, citant les vieux de Aïn Madhi et le journaliste écrivain Roger Frison-Roche qui a consacré un livre sur cet épisode de la Tidjania, que cette «reine» avait une forte influence sur son vénéré époux. (texte recueilli sur cette page : Les zaouias entre folklore et réformisme religieux)

Kourdane - Résidence de Sidi Ahmed Tidjani

Kourdane se signale par de hauts cyprès, un bouquet de hauts palmiers et un vaste verger au centre duquel se dresse un pavillon hexagonal décoré de céramiques. Plus personne n'habite la maison depuis la mort de la vieille dame.

En 1986 Kourdane était encore debout. Les jardins n'étaient plus entretenus depuis bien longtemps. L'intérieur avait été respecté, le salon de nacre Syrien qu'Aurélie avait acheté à Alger en 1880 existait encore.
La photo de son cheval "El Ghazal" était encore suspendue au mur et le piano droit tronait dans le salon, ainsi que sa photo et celle de Si Ahmed. La décoration et l'ameublement illustrent le conte de fée que vécut la petite Lorraine.

Le tombeau de Sidi Ahmed à quelques kilomètres de là continue à être l'objet de la piété des fidèles Tidjanis. Les non-musulmans ne sont pas admis.

La Kouba de Si Ahmed est dans le jardin de Kourdane. Elle est volontairement construite autour du pied du Betoum de leur amour. Le tronc sort par le toit. Cest Aurelie qui l'avait fait construire ainsi en 1899, l'année durant laquelle le corps de son époux avait été retenu par les Mokkadems de la Zaouia de TEMACIN.

Aurélie repose sous une dalle très sobre, dans l'ombre des arbres qu'elle a aimés, près du pavillon décoré de céramiques. Sa volonté d'être enterrée aux côtés de son mari dans la Kouba n'a pas été respectée totalement car sa tombe est à l'extérieur du tombeau mais tout à fait contigue.


Une mosaïque d'émotions :

Un jour, dit-il, revenant d'un long périple pastoral, je fais deux crevaisons. En plein désert, les rencontres, même rares, ne sont jamais laissées au hasard. Tous s'arrêtent pour m'offrir leur aide. Plus spécialement deux jeunes Algériens. Ils m'invitent chez eux, car la nuit tombe. Mais je préfère rester près de la voiture, en attente de mes confrères, avertis de ma panne. J'allume mes clignotants. Les phares d'une voiture, venant de Laghouat, m'annoncent les secours. Mes confrères ? Non ! Les deux jeunes Algériens. Ils apportent du couscous, des fruits, du thé à la menthe. Ensemble, nous partageons le rêve devenu réalité : celui de la fraternité. Je me souviens que, le dimanche précédent, l'Évangile relatait la parabole du Bon Samaritain. Qui évangélise qui ? - (Texte repris sur la page : une mosaique d'émotions)

La Poste et le Trésor